Ouvrages sur la dépression maternelle

Bonjour à tous,
En pleine rédaction de la note clinique ...je travaille sur un cas de dépression chez la femme durant les premiers mois de vie de son enfant.
Auriez vous des ouvrages à me conseiller?

merci d'avance

je pense déjà à Winnicott (préoccupation maternelle primaire,mère suffisamment bonne)

bydlowski?

Va voir sur Cairn > tu y trouveras sans doute des choses - au moins pour t'orienter...

Isa

en fait si tu travailles sur les incidences sur la relation mere bébé ou sur la dépressionn du post partum en elle meme c'est pas les memes références je pense.

je suis désolée je n'ai pas les noms en tete j'essaye de trouver ça

Merci pour vos messages.

J'aimerai insister sur les incidences de la dépression de la maman sur la vie de son enfant (dépression post partum ou qui a lieu quelques mois après la naissance de l'enfant).

En gros ce qui se passe pour l'enfant ) lorsque la maman n'est pas disponible pour son bébé les premiers mois de sa vie.

J'ai déjà trouver des articles dans le traité de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent.

bon bah Winnicott, le recueil le bébé et sa mère est pas mal pour commencer. De la pédiatrie à la psychanlyse aussi, sur la folie maternelle ordinaire du début, ce que la mère fait 24h/24 collée et à l'écoute de son bébé.
Mélanie Klein en général et Bion pour toutes ces choses précoces c'est pas mal.
On m'a conseillé un super livre récemment (merci Mme Alexandre ) "Naissance à la vie psychique" de Ciccone et Lhopital, dedans y'a des tas de choses intéressantes sur tous ces auteurs. et un chapitre "les inadéquations de l'objet contenant", avec un paragraphe sur les enfants de la dépression. et sinon y'a la mère morte de Green, Aulagnier, Houzel.
La mère est absente psychiquement? physiquement? dans le portage? Tout le temps, parfois?

Le bébé réagit à cela? Le bébé a t il un père présent? Le bébé peut il se tourner vers quelqu'un d'autre de psychiquement présent (et pas juste dans le soin) quand sa mère est "absente"?

Après, tout va dépendre de cette mère et de ce bébé. Car tout ne dépend pas de la mère, le bébé aussi, dès sa naissance a plus ou moins la capacité à se contenir un peu seul, ou à se calmer, de manière inquiétante ou aps d'ailleurs. C'est vraiment bien souvent de l'accordage très fin, entre ce que le bébé atttend et réclame et ce qu'il sent que la mère peut lui donner, mais aussi l'environnement. (par exemple, les bébés abandonnés de la pouponnière Loczy en Hongrie ne se laissent pas mourir, ne font pas de dépression anaclitique parce que l'équipe est constante, parce que le maternage développé par Emmi Pikler est bien pensé, et que même sans mère, le soutien extérieur est la plupart du temps suffisant car de bonne qualité) Ce que je veux dire, c'est que par exemple sur mon lieu de stage, formé à Loczy, les bébés ne sont pas seuls avec leurs mères quand celles ci vont mal. L'environnement a un grand role à jouer. Encore uen fois, y'a aussi toute la question de la place du père dans la relation précoce. Tu pourras te faire une idée du vécu du bébé par la théorie, mais tu ne pourras te faire une véritable idée de la relation et de son état que par ton observation. (l'observation selon Esther Bick apporte pas mal de clés, sur la position du clinicien avec les bébés en observation, et sur ce qui est repérable dans l'attitude du bébé infans en guise de "signe" clinique) Tu as tous les travaux sur l'autisme aussi, mais tu ne peux absolument pas te projeter dans l'avenir de cette relation, donc ça me semble délicat.

Pour te donner un exemple issu de mon stage, parfois, soutenir une mère et une équipe est le plus utile pour le bébé dont la mère est déprimée, car la mère ue fois soutenue et contenue peut soutenir et contenir le bébé. Parfois, quand la mère est discontinue et souvent absente physiquement, en plus de psychiquement, l'observation du bébé seul peut être non seulement intéressante et riche cliniquement, mais aussi profitable au bébé qui en quelque sorte peut avoir un regard bienveillant à sa disposition et l'internaliser, ce qui peut l'aider à se soutenir sur les parties non déprimées du psychisme maternel.

J'espère que ça t'éclaire un peu? Hésite pas à demander...

juste, mon idée faisait son chemin, donc je continue sur ma lancée:

tu vas sûrement beaucoup lire dans ce que jai indiqué ce qui se passe "normalement", c'est à dire quand la mère est suffisemment bonne, tu trouveras pas là dedans de clés style "mère déprimée = tel ou tel risque chez l'enfant" mais tu pourras voir par contre ce qui peut manquer par rapport à la dépression maternelle dans la relation mère bébé, par exemple, la question de la continuité d'existence de Winnicott, assurée par le regard et le holding. (dans l'article de la dépendance à l'indépendance particulièrement) en gros le bébé est dans une dépendance totale aux soins maternels au départ, puis progressivement il va découvrir un tas de choses secourables tant dans l'environnement qu'à l'intérieur de lui (désolée je développe pas). le tout est de "savoir" qu'il a un intérieur, ce qui n'est pas donné de suite, et qui est apporté par le holding, la continuité d'existence, le handling, l'object presenting, etc. et la capacité maternelle à agir, faire et "subir" (action, doing et being done to)... Tout cela dans uen continuité permet au bébé d'exister tout simplement, d'après Winnicott.

Après tu ne peut pas être dans le pronostic. Mais si tu es intéressée par les défauts de maternage psychique (ce que semble entraîner la dépression du post partum), tu peux te tourner vers le faux self et la crainte de l'effondrement.

C'est quand il y a un "trop" que ça coince: trop de présence ou trop d'absence, d'où la conception de mère suffisament bonne

Bon et quand ça se passe mal, y'a plusieurs possibilités, le bébé peut s'identifier à la partie "morte" de sa mère, être dans la haine (oedipe précoce contre le père, ou bien haine envers la mère pour se venger de ce mauvais objet qu'elle est en étant déprimée), l'excitation autoérotique pour se ranimer, ou alors il peut etre "résilient" (mot pas aimé à l'UFR) et se développer super bien super vite, histoire de sortir vite de tout ça et se contenir tout seul, genre en étant très intelligent par exemple, mais une intelligence qui vise à anticiper sa mère et ses sautes d'humeur, winnicott en parle et appelle ça les bébés météo, dans jeu et réalité, l'article sur le visage de la mère comme miroir... ça rejoint un peu le faux self ce dernier point.

bon et puis ej vais m'arrêter là parce que je pourrais continuer des heures.

ah et dernier truc, le pti bout de texte dans ma signature est de Winnicott et décrit justement le ressenti du bébé dans cette situation de laisser tomber.

Houa ! Clémence ! Tu es vraiment en plein mémoire, à mon avis !!!

A propos de la question relative à l'identification à la partie morte de la mère, tu peux voir en complément chez Green, "La mère morte" > il fait une description des patient adultes qui se sont identifiés à cette partie morte de la mère - s'identifiant plus exactement à un "trou" (une béance, un vide).
Tout cela fait évidemment penser à la question de la dépression et au lien au premier objet...

Isa

oui, très dans le stage, très dans les lectures du mémoire, ça tourne à 100 à lheure là haut!

(et dans l'élaboration avec mes référentes d'un article sur la parentalité états limites, sur le rôle des soignants dans la relation précoce dans ce cas, sur les liens très téléscopés entre la dépression de la mère, ses carences précoces, et son bébé dans leur relation...)

Merci beaucoup pour vos réponses...