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 La psychogénéalogie

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MessageSujet: La psychogénéalogie   La psychogénéalogie Icon_minitimeSam 28 Mar 2009, 2:31 pm

Je viens de lire un articile intéressant, qu'en pensez vous?

http://www.rue89.com/2009/03/28/psychogenealogie-tombe-par-terre-la-faute-a-grand-pere

Citation :

a debattre
Psychogénéalogie : tombé par terre, la faute à grand-père
Par sarah masson | étudiante en journalisme | 28/03/2009 | 11H51

La discipline, qui viste à trouver parmi ses ancêtres l’origine de son mal-être, s'impose en France mais suscite de la méfiance.

Lorsque Marine a accouché, elle a subi une césarienne et a dû être soignée pour une hémorragie. Trois mois plus tard, des crises d’angoisse l’empêchent de respirer. Lors d’un travail sur sa généalogie, elle s’aperçoit qu’une grand-tante a eu exactement les mêmes symptômes : hémorragie puis embolie pulmonaire, dont elle est morte.

Une « psychogénéalogie », appelée aussi « analyse transgénérationnelle », cela commence ainsi. On souffre de quelque chose, on ne sait pas très bien pourquoi. On se doute qu’il y a un secret, il s’agit de le découvrir.
Chercher des correspondances avec la vie de ses ancêtres

Serge Tisseron, psychanalyste, explique le mécanisme de transmission d’un secret de famille : à la première génération, il est « indicible », il part d’un mariage caché, d’une maladie, d’un avortement ou d’un décès ; à la deuxième génération, il est « innommable », à la troisième, il devient « impensable ».

Ainsi, l’une de ses patientes, dont le grand-père s’est pendu. Personne ne lui a jamais rien dit des détails de cette mort, et elle grandit avec ce non-dit. A l’âge adulte, elle développe une phobie des pieds nus (peut-être par analogie de prononciation : pieds nus/pendu). Au départ indicible, le secret devient innommable.

Plus tard, son fils, si elle n’avait pas été traitée, aurait, par exemple, déclenché une maladie de la marche. Le secret serait alors devenu « impensable », et personne n’aurait fait le lien avec la mort du grand-père.

La psychogénéalogie est d’abord un travail de fourmi, une investigation qui consiste à trouver la part cachée de nos origines. Une thérapie qui s’intéresse aux empreintes psychologiques que les ancêtres peuvent laisser à leur descendance.

Le rôle du thérapeute est d’aider le patient à explorer son arbre généalogique en revenant sur les événements ou les personnages marquants. L’apparition d’une maladie, un deuil, des problèmes relationnels sont le point de départ d’une telle analyse.
« Pas une pratique machine, une activité de recherche »

En 1993, Anne Ancelin Schützenberger, psychothérapeute et psychogénéalogiste, publie « Aïe, mes aïeux ! ». Tiré à 300 000 exemplaires, c'est un best-seller. En avril 2008, France 2 lui consacre un long reportage dans le cadre de l’émission « Infrarouge “. Depuis trois ou quatre ans, les thérapeutes constatent un intérêt grandissant pour cette nouvelle méthode d'analyse.

Anne Ancelin Schützenberger définit cette thérapie comme un moyen de se ‘choisir soi et son propre chemin’ et met en avant le syndrome d’anniversaire. Une femme peut ainsi développer un cancer à l’âge où sa mère est morte. Une autre avorte au même âge que sa mère et sa grand-mère...

L’analyse transgénérationnelle cherche à montrer qu’il existe une forme de reproduction inconsciente entre les générations. S’en rendre compte permet de se déculpabiliser et éventuellement de se débarrasser de certains comportements ou traumatismes.

Colette Esmenjaud Glasman, psychothérapeute et psychogénéalogiste, précise cependant : ‘Ce n’est pas une pratique magique, c’est une activité de recherche.’

Cette nouvelle thérapie n'est pas sans soulever le scepticisme de certains psychanalystes traditionnels. Pour Géraldine Philippe, qui exerce à Paris, elle porte en elle une forme
de déterminisme, du type ‘je suis comme cela, c'est la faute de mon grand-père,
il n'y a donc aucune raison que cela change’.

Or, en psychanalyse, le sujet
n'est pas ‘déterminé’ :

« C'est un être humain est
un sujet à part entière. L'enfant se fait sa réalité, il
se construit à partir d'éléments tels que la famille, l'école. »

Une recherche d'explications parfois désespérée et non sans risques

Le sociologue Vincent de Gaulejac regrette pour sa part ‘l'insistance
sur les traumatismes, et les fins thérapeutiques de cette approche’, qui fait oublier la dimension sociologique de la transmission familiale :

« Le
risque de la psychogénéalogie est de renvoyer en permanence à
l'individu, et de lui dire que si quelque chose ne va pas c'est que
quelque chose en lui, uniquement, ne va pas. »

Cette recherche effrénée de ses origines peut par ailleurs provoquer des pratiques un peu particulières. Telles les ‘constellations familiales’. Cette école prône un travail de groupe où chaque personne joue le rôle d’un des membres de la famille.

La ‘psychophanie’, inventée par Anne-Marguerite Vexiau, orthophoniste de formation, est une manière de ‘communiquer’ avec les ancêtres. Elle consiste à faire exprimer le patient par l’intermédiaire d’un clavier d’ordinateur.

Cela ne va pas sans risque. Anna cherche depuis longtemps toutes sortes de solutions à son mal-être, physique et mental. Acupuncture, sophrologie, thérapie par les pierres, magnétisme, psychogénéalogie, psychophanie… Comme une recherche désespérée d’explications à tout ce qui ne va pas.

Elle s’est intéressée de près à la psychogénéalogie et à bien autres thérapies qui l’ont emmenée très loin. Depuis, elle est devenue membre d’une secte et a rompu les liens avec ses amis.
‘Nous ne sommes pas à l’abri de certaines dérives sectaires’

La dérive n’est pas systématique, loin de là. Mais comme toute pratique ‘alternative’, il faut être très vigilant sur les thérapeutes, les techniques et les moyens utilisés. Les thérapeutes les plus prudents préfèrent utiliser le terme d’analyse transgénérationnelle au lieu de ‘psychogénéalogie’. Constance de Champris explique :

« Comme en psychanalyse, on formule des hypothèses. C’est un système de lecture, un outil. Nous ne sommes pas à l’abri de certaines dérives sectaires mais nous avons dans notre profession un code de déontologie. Nous faisons des recherches que nous essayons le plus possible de valider par la science. »

Serge Tisseron affirme qu’il faut tenir compte du passé familial pour analyser les difficultés du présent plutôt que, comme les psychogénéalogistes, chercher les origines des troubles présents dans le passé familial.

Il récuse par exemple les phénomènes d’anniversaire : si l’arrière-grand-mère était fille-mère à 16 ans, cela peut se reproduire aujourd’hui. Mais en terme de statut social, ce n’est pas la même chose d’être ‘fille-mère’ en 1850 et ‘parent isolé’ en 2009...

D’autre part, lorsqu’on s’intéresse à la généalogie, l’une de vos aïeules se fera un plaisir de trouver une concordance avec ce qui vous arrive aujourd’hui (‘Ah, tu es fauché, mais c’est normal tu sais, ton grand-père était allé en prison pour dettes’).
Si remonter à l'enfance ne donne rien, on peut aller plus loin

Selon Serge Tisseron,‘on peut induire n’importe quel souvenir inventé. Même s’il y a des correspondances, ce qui peut arriver dans des cas rarissimes, elles ne sont jamais vécues de la même manière.’

Cependant, pour le thérapeute Didier Dumas, formé en psychanalyse freudienne et qui figure parmi les pionniers de l’analyse transgénérationnelle, cette thérapie se distingue de la psychanalyse classique par le fait qu’on ne s’arrête pas à l’enfance de la personne.

C’est d’ailleurs souvent parce qu’ils n’ont pas eu de réponses en psychothérapie que les patients s’intéressent à cette nouvelle manière de se soigner.

Lors d’une émission de France Culture en août 2005, Catherine raconte son histoire. Née en France de parents albanais, elle ne connaît pas son pays d’origine, mais elle est élevée dans une double culture.

A 30 ans, elle se sent coupée en deux, tiraillée par ce double héritage :

« Cette difficulté d’être moi-même est devenue récurrente, à tel point que cela a agressé mon organisme. »

Elle développe une tumeur à l’estomac, selon elle inscription symbolique de son sentiment de déchirement. Elle se penche alors sur son passé familial et dessine le schéma de sa lourde hérédité.

Du côté de son père, le quatrième garçon de chaque génération meurt presque systématiquement en bas âge. Sa mère, à 9 ans, assiste au retour du corps de son père, mort à la guerre en Yougoslavie. Mais on ne lui explique rien, on lui cache les circonstances de cette mort.
‘Je charriais avec moi les histoires de mon père, ma mère, mes grands-pères…’

Elle porte ce deuil pendant des années, d’autant plus qu’elle n’a pas de frère et que cela est vécu comme un déshonneur en Albanie.

Plus tard, son premier fils mourra lui aussi très jeune. L’absence répétée de frères, de pères, la disparition des hommes de la famille sont des éléments que Catherine prend maintenant en compte dans son analyse et dans son rapport avec sa mère :

« Je suis une personne, un cœur, mais je charriais avec moi les histoires de mon père, ma mère, mes grands-pères… »

Nous et nos fantômes… Cette éternelle espérance de l’être humain de considérer que les morts ne sont pas absents mais invisibles.

Michel Cazenave, philosophe et spécialiste de Jung, rappelle :

« C’est un questionnement qui revient dans presque toutes les cultures même si la civilisation occidentale l’a oublié depuis le rationalisme hérité du XVIIIe siècle. Nous sommes sans cesse revisités par l’esprit de nos ancêtres. »


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MessageSujet: Re: La psychogénéalogie   La psychogénéalogie Icon_minitimeSam 28 Mar 2009, 3:27 pm

Clémence Poï Poï Poï a écrit:
Plus tard, son fils, si elle n’avait pas été traitée, aurait, par exemple, déclenché une maladie de la marche. Le secret serait alors devenu « impensable », et personne n’aurait fait le lien avec la mort du grand-père.
et si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle ?! La psychogénéalogie Icon_mrg Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: La psychogénéalogie   La psychogénéalogie Icon_minitimeSam 28 Mar 2009, 5:02 pm

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MessageSujet: Re: La psychogénéalogie   La psychogénéalogie Icon_minitimeSam 04 Avr 2009, 7:08 pm

Je connais plusieurs personnes qui ont fais un travail perso en psychogénéalogie et certains ont également fait une formation par la suite (avec Ancelin ou Dumas).
Pour avoir eu des discussions là dessus, je pense que ça peut être intéressant. Quelque part, je ne vois pas une réelle rupture avec un travail analytique. Il y a un réel travail de généalogie qui peut être fait, qui permet effectivement de mieux percevoir certaines choses. On peut aussi recueillir des témoignages de la part des parents et grands-parents qui seront éclairants sur le vécu familial par rapport à la mort, la guerre, l'honneur, l'investissement des enfants (en fonction de leur sexe mais aussi de ce que représente les prénoms qu'ils peuvent porter). Finalement, c'est un travail sur la dimension intersubjective qui est nécessairement à entendre par rapport à l'intrapsychique.
Là où je pense que cette approche peut déconner c'est quand on tombe dans des relations de causalité linéaire. Chacun vivra et intègrera de façon différente l'histoire familiale et se positionnera comme il le pourra.
Ce qui est également risqué c'est de vouloir trouver à tout prix des réponses sur le malheur, les difficultés qu'on rencontre. Mais ça, on peut aussi le trouver dans un travail thérapeutique "non psychogénéalogique". D'ailleurs, on rencontre assez souvent des patients qui cherchent des réponses qui viendraient répondre une fois pour toute à la difficulté d'être un sujet.

Bref, comme d'habitude on doit être critique par rapport à certains éléments théoriques, questionner les pratiques, voir comment la technique peut amener plus de problèmes qu'elle n'en résout, etc. Et puis ne pas oublier que le tout psychique est assez bancal (de Gaulejac et la sociologie clinique sont très intéressant par rapport à ça, de la même façon qu'on doit penser ces éléments de généalogie par rapport à l'Histoire).
Tout ça pour dire que la psychogénéalogie, comme pratique "clivée" du reste, ça ne me dis pas trop mais que je trouve que ça peut vraiment être éclairant sur certains points et dans certaines situations.
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MessageSujet: Re: La psychogénéalogie   La psychogénéalogie Icon_minitimeSam 04 Avr 2009, 7:52 pm

je n'avais insisté que sur la déconnance des relation de causalité linéaire - mais c'est un positionnement qu'on peut rencontrer aussi bien en psycha somme toute...
de façon moins argumentée et classe, certes, mais sinon je suis d'accord avec ton point de vue, apports et critiques partagés.
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MessageSujet: Re: La psychogénéalogie   La psychogénéalogie Icon_minitimeJeu 21 Mai 2009, 5:48 pm

je relance le topic study :

... "L'accès psychanalytique à ce réel dont est porteur le sujet suppose avant tout que l'analyste renonce - définitivement - à lui demander d'en répondre. Il est question, pour l'analyste, d'entendre cette voix vide et silencieuse, dont l'analysant est porteur à son insu, et surtout pas d'imposer à celui-ci de répondre de ses pulsions, de ses symptômes de ses crises ou de ses plaisirs."

... "Les travaux d'Harold Searles, aussi bien que ceux de Winnicott, cernent avec acuité la façon dont l'inconscient de chaque sujet se construit, vaille que vaille, autour de, en réaction à, en hémorragie vers, celui des géniteurs, et je peux ajouter, à travers eux celui des générations antérieures, de leurs objets a, de leurs signifiants et de leurs cris "en souffrance". Il serait aberrant pour un analyste d'en demander compte à l'analysant : celui-ci n'est que le vecteur, à son insu, de ce qu'il a dû loger bien malgré lui dans son inconscient, et il n'en connaît de toutes les façons que l'espace en négatif qu'il a évidé pour cela."

Claude Maritan, "Les mystères de l'alcoolique : la célébration d'une restitution symbolique" in Le coq-héron, ¤ 195, 2008.
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MessageSujet: Re: La psychogénéalogie   La psychogénéalogie Icon_minitime

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