Comment vivre son stage ?

Bonjour à toutes et à tous!
Je dois faire mon stage dans un foyer de postcure, rue de la chapelle. Je voudrais savoir si quelqu'un de vous a déjà fait cette experience dans cette structure, ou même dans un autre foyer de postcure et avoir des renseignements sur le fonctionnement de la structure, la place qui va occuper la stagiaire dans l'etablissement et toutes sorte d'autres reinsegnements....
Merci d'avance et bonnes vacances

Alors, il n'y a personne qui a fait son stage dans un foyer de postcure?

A priori en post cure tu as des chances d'assister à des groupes de paroles, des ateliers, des entretiens... Bref c'est à voir avec ton référent !
Pour ce qui est du fonctionnement de la structure aucune structure d'un même type ne fonctionne véritablement de la même façon, cela dépend du chef de service.
Pourquoi n'as tu pas posé ces questions lors de l'entretien? Peut-être ne l'as-tu pas encore passé alors un conseil : Il ne faut pas hésiter car cela prouve que tu t'intéresses à ce que tu vas y faire.
Au fait, s'agit-il de post cure de toxicomanes, d'alcooliques...?

Merci Cilou de ta réponse.
Au fait j'ai déjà passé mon entretien et j'ai posé mes questions, mais je voulais savoir si quelqu'un avait fait cette expérience, avec un peu de chance dans le même établissement, et savoir comment célà c'était passé.
Il s'agit d'un foyer de post cure qui accueille des patients psychotiques qui sortent d'une hospitalisation et qui sont medicalisés. Ils vivent dans l'etablissement pour une période de six mois renouvables.
Le rôle des stagiares est de les accompagner dans le quotidien, faire des courses avec eux, aller au cinema, au théatre, faire la cuisine etc.
Il n'y a pas des entrétiens entre le psychologue et les patients, mais les entrétiens sont ménés par les infirmiers et on peut demander d'y assister.
Une fois par semaine il y a des reunions avec les psychologues et les soignants pouir faire le point. Le stagiare est tenu à faire un étude du cas d'un patient (anamnèse etc.) pour le chef de service, ainsi que un compte rendu à la fin du stage pour expliquer comment on a vecu l'expérience, les ressenties etc. Par contre la psychologue a bien mis en clair que si ils s'aperçoivent que la stagiare a des difficultés vis à vis des patients, si elle est perturbée, le stage s'arrete tout de suite sans possibilté de négotiation, et j'avoue que célà m'a fait un peu peur .
Voilà ce que j'ai compris!

Bon bah pour l'étude de cas cela équivaut à la note clinique tu pourras faire d'une pierre deux coups.
par contre je trouve étrange l'appellation "centre de post cure" bizare pour des psychotiques...

Vivi a écrit:

Par contre la psychologue a bien mis en clair que si ils s'aperçoivent que la stagiare a des difficultés vis à vis des patients, si elle est perturbée, le stage s'arrete tout de suite sans possibilté de négotiation, et j'avoue que célà m'a fait un peu peur .
Voilà ce que j'ai compris!

Bein dis donc ils sont vachement open dans cette structure Travailler avec des patients psychotiques au début c'est angoissant/dérangeant...mais éprouver ça nous permet aussi de comprendre, d'entendre le discours psychotique. Moi parfois j'avais la nausée avec certains patients, d'autres me faisaient peur et c'est tout à fait normal, avec le temps je me suis habituée et j'ai appris à m'en servir. On n'est pas des robots Une psychologue qui n'accepte pas qu'il puisse y avoir des difficultés, je trouve ça assez affligeant :/
Enfin bon, j'espère que tout se passera bien pour toi et que tu auras quelqu'un à qui parler quand ça ira moins bien

d'autant que s'il n'y a pas de difficulté c'est assez anormal encore plus pour un premier stage...

Ciou a écrit:

Vivi a écrit:

Par contre la psychologue a bien mis en clair que si ils s'aperçoivent que la stagiare a des difficultés vis à vis des patients, si elle est perturbée, le stage s'arrete tout de suite sans possibilté de négotiation, et j'avoue que célà m'a fait un peu peur .
Voilà ce que j'ai compris!

Bein dis donc ils sont vachement open dans cette structure Travailler avec des patients psychotiques au début c'est angoissant/dérangeant...mais éprouver ça nous permet aussi de comprendre, d'entendre le discours psychotique. Moi parfois j'avais la nausée avec certains patients, d'autres me faisaient peur et c'est tout à fait normal, avec le temps je me suis habituée et j'ai appris à m'en servir. On n'est pas des robots Une psychologue qui n'accepte pas qu'il puisse y avoir des difficultés, je trouve ça assez affligeant :/
Enfin bon, j'espère que tout se passera bien pour toi et que tu auras quelqu'un à qui parler quand ça ira moins bien

Voilà, ce que je me disais, sourtout que celà me fait trés peur d'aborder la psychose, et partir avec cette crainte qu'on ne peut même pas exprimer ses propres ressentis par rapport aux patients, c'est d'autant plus angoissant! j'espere que la psy sera un peu humaine dans ce sens là!
Au fait elle a dit que pas tout le monde est capable de travailler avec des psychotiques parce que c'est trés dur et il ne faut pas le prendre comme un echec. Je lui ai repondu que c'est normal d'avoir des angoisses au debut, elle m'a retorqué que c'est comme ça, ça est arrivé que deux fois, de pas m'inquiéter

Cilou a écrit:

d'autant que s'il n'y a pas de difficulté c'est assez anormal encore plus pour un premier stage...

Merci tu me soulage un petit peu!

Cilou a écrit:

Bon bah pour l'étude de cas cela équivaut à la note clinique tu pourras faire d'une pierre deux coups.
par contre je trouve étrange l'appellation "centre de post cure" bizare pour des psychotiques...

oui effectivement je me suis dit que je prendrai de l'avance par rapport à ma note clinique, ce qui est bien.
Je pense que l'appellation 'centre de post cure' est donné parce que les patients sortent d'une hospitalisation fortement médicalisé, ils arrivent au centre qu'ils sont sous medicaments, mais stabilisés. Enfin, je penses...

C'est vrai que c'est pas facile de travailler avec des psychotiques mais il ne faut pas non plus dramatiser, je pense que chacun est capable de trouver ses propres ressources pour faire face à quelquechose qui nous dépasse un peu. Je trouve ça dommage qu'elle te présente la chose sous cet angle là, sachant que tu es novice, avec plein d'idéaux et une envie de bien faire j'imagine. Avec un psychotique, je dirais qu'on travaille avec ce qu'on est (avec nos tripes si je puis dire !) peut être plus qu'avec un névrosé. Sois authentique, n'aie pas peur de tes ressentis car c'est avec ça que tu travailles aussi et tout se passera bien. Ne te mets pas trop de pression, tu feras sûrement des erreurs comme tout le monde, même les psys expérimentés en font. Aime ce que tu fais et tu en récolteras les fruits Ce sont les patients qui nous apprennent le plus alors j'espère que ce sera une bonne expérience pour toi

Ciou a écrit:

C'est vrai que c'est pas facile de travailler avec des psychotiques mais il ne faut pas non plus dramatiser, je pense que chacun est capable de trouver ses propres ressources pour faire face à quelquechose qui nous dépasse un peu. Je trouve ça dommage qu'elle te présente la chose sous cet angle là, sachant que tu es novice, avec plein d'idéaux et une envie de bien faire j'imagine. Avec un psychotique, je dirais qu'on travaille avec ce qu'on est (avec nos tripes si je puis dire !) peut être plus qu'avec un névrosé. Sois authentique, n'aie pas peur de tes ressentis car c'est avec ça que tu travailles aussi et tout se passera bien. Ne te mets pas trop de pression, tu feras sûrement des erreurs comme tout le monde, même les psys expérimentés en font. Aime ce que tu fais et tu en récolteras les fruits Ce sont les patients qui nous apprennent le plus alors j'espère que ce sera une bonne expérience pour toi

Je te rémercie infiniment pour tes mots d'encouragement, ça fait vraiment du bien!!! Je vais suivre tes conseils, ce métier est ma passion et je dois me confronter à ça, j'en ai peur et envie, et de toutes les façons il faut le faire! Je vais voir comment celà va se passer, je vais me confronter à ça! En tout cas merci vraiment

Le travail auprès de psychotique est passionnant mais difficile.
Ce qui me parait indispensable, c'est de pouvoir nommer et verbaliser ce que fait un vivre un psychotique: c'est une prise en charge institutionnelle qui nécéssite une parole dans l'équipe.
Dans mon expérience en tant qu'infirmière, j'ai été traversée par différents mouvements (rejet, empathie...) et ce qui a été intéressant pour moi c'est de reprérer que les patients (psychotiques et autres) remettaient en scène la problématique familiale et par la même les sentiments qu'ils nous faisaient ressentir étaeint les même que la famille.
Il sagit du transfert, transfert qui peut nous agiter, nous mobiliser. La mise en mots de ces mouvents transferenciels est une certaine garantie de maintien du lien avec le patient et évite que sa pathologie ne diffuse dans l'équipe. Quand la, pathologie diffuse il peut y avoir des passage à l'acte, des contre attitude qui désservent l'équipe et le patient.
Tout ce blabla pour dire que la travail en psy n'est pas une affaire simple et que l'équipe est un bon garde fou.
Qd j'évoque la parole, il ne sagit pas de faire sa psychothérapie en réunion! Parce que chaque patient, dans ce qu'il vit, exprime, peut nous renvoyer à des choses personnelles +/- conscientes qui se traitent ailleurs!
La psychologue qui promet de virer le stagiare en difficulté, veut sans doute le protéger. Il ne sagit pas d'être intolérent à la difficulté d'un stagiaire, mais plutôt de ne pas le laisser s'enfoncer. Pour ma part, j'ai déjà encadré des étudiants en soins infirmiers et il y en a un qui à raconté sa vie à un patient en s'éffondrant: ce ne fut pas simple pour le stagiaire et pour le patient. La décision fut prise que l'étudiant parte du stage (décision d'équipe).
Néanmoins, le soignant n'est pas tout puissant et il a tout à fait le droit de ne pas y arriver, le tout c'est de passer la main.
Là où je travaille, j'ai la grande chance de pouvoir "cracher mes crapeux, vipères" sur un patient pénible sans être jugée avec l'idée de savoir pourquoi tel patient met à bout tel soignant?
Bref, je fait part de mon expérience et de ce que j'en pense.
Bonne soirée à tous et @+.
Fagolle

En même temps, raconter sa vie à un patient c'est un peu space comme truc non ? Oo
Je sais pas si ça viendrait à l'idée de beaucoup d'entre nous. Faut savoir rester professionnel. Et en effet j'aurais plutôt été d'accord avec la décision sur ce coup là.

Oui je suis tout à fait d'accord avec toi Ciou.
Fagolle merci beaucoup de l'apport que tu me donnes avec ton témoignage, c'est clair qu'il ne faut pas que le stagiare s'effondre, mais déjà si on part avec l'idée qu'il ne faut pas montrer la moindre faiblesse, au risque d'etre viré du stage, de ne pas se sentir libre de manifester ce qu'on ressent, y compris de l'angoisse, ce n'est pas trés benefique pour le stagiare... Aprés je suis tout à fait d'accord sur le fait que le psy veuille protéger le stagiare et qu'il faut garder une attitude professionnelle vis à vis des patients, mais je trouve que c'est trés importante de se sentir à l'aise avec l'équipe sans avoir peur de manifester ses propres ressentis par rapport aux choses qui peuvent etre mobilisés graçe au transfert avec les patients!

En tout cas, espérons que cette psy ne sois pas rigide en confondant fragilité et reconnaissance honnête de ses propres limites.
ce qui est sure, tu te poses les bonnes questions, ce qui me fait dire que tu seras te positionner et assumer tes mouvements transférenciels.
Il y a aussi la supervision qui peut aider à comprendre le fonctionnement de la psychiatrie institutionnelle et ce qu'elle mobilise.
En plus dans ce type de structure, le partage du quotidien (repas, sorties...) créé une certaine proximité qui peut être sympathique mais très angoissante. Là encore les réunions sont des temps pour reprendre cela.
Dis toi, ce que te fait vivre le patient, c'est du materiel clinique intéressant à restituer.
Et puis, il faut être avant tout soi même, naturel, car c'est avant tout une rencontre et un bout d'histoire commune avec les patients que tu prendra en charge.
J'ai toujours été très touchée de leur générosité à faire confiance, à se livrer, alors que c'est parfois terribles pour certains d'entre de mettre en mot un bout d'eux même, de leur vécu.
Bon stage et donne nous de tes news!
Fagolle

Je te remercie beaucoup Fagolle de ton encouragement et de l'expérience que tu me fait partager, ça fait du bien! Avant tout je serais naturelle et j'espère de pouvoir gerer mes mouvements transferentiels dans la meilleur façon possible, je ferais trésor de ce que les patients m'apporteront, parce que je pense trés sincerement que tu as tout à fait raison quand tu dit que les patients nous apprennent beaucoup des choses. J'espère de pouvoir me servir de ce materiel clinique dont je serais en possession grace aux moments partagés avec les patients pour pouvoir avancer dans mes connaissances et dans le rapport au patient, pour pouvoir l'aider au mieux.
Merci encore

Il y aurait bcp. à dire à propos de ce que dit Fagolle...
On pourra en reparler dans ce post...

Pour ma part - et je vais un peu dans son sens - je me souviens de mon stage de L3 > j'étais très inhibée par rapport aux patients et à ce qui pouvait survenir (des adolescents psychotiques).
Je ne sais toujours pas si j'ai vraiment saisi leurs vécus internes (pour une petite partie au moins ! Lol !) mais mon psychologue référent m'avait dit à ce moment-là (au début du stage), de ne pas mettre mon égo dans les "retours" que les personnes pourraient faire... Ca m'a été très utile (et je crois que c'est "extensible" à toute pratique..)

Bref, il n'y a pas lieu, Vivi, pour t'inquièter davantage... Il y a ce que tu es, ce que tes "patients" sont et le lien tranférentiel qui peut se créer, tant "positif" que "négatif" (surtout laisser, donc, son "égo" de côté !...)
Ta référente semble un peu "carrée" dans sa formulation, mais sans doute est-elle plus subtile...

Créer son "style" ... > mais cela, ça viendra avec le temps > il faut maturer cette question pour avoir un style - et être (assez bien ) assis (pas posé !!!) sur ses propres compétences...

Tout le courage dont tu as besoin - associé à ton intérêt - pour ce stage à venir très bientôt ... et pour la suite bien entendu !!!

Isa

Coucou!
Pour la petite histoire, je me souviens de mon tout 1er stage (en 1ère année de mes études d'infirmière) qui était dans un service de secteur fermé (on recevait des patients hospitalisés d'officce ou par la demande d'un tiers) avec des patients très malades.
Lorsque j'ai sonné pour que l'on m'ouvre je fu accueillie par une horde de patients très inquièts de me voir "débarquer"!!!! De mon côté, je me suis demandé où l'école m'avez envoyée et ce que j'avais bien pu faire pour mériter un truc pareil!!!!
Passé le choc de la rencontre avec ces patients qui m'avaient réservé un accueil bien à eux, l'équipe m'a reçue et très vite m'a demandé de m'insérer dans des ateliers pour mieux connaitre les patients. Et c'est par le biais de ces activités, que j'ai pu lâcher un peu mes craintes, et commencer à dépasser l'appréhension de la psychose.
En tant qu'élève, j'avais aussi toute la partie nursing à gérer avec les infirmiers; même si cette partie pouvait être ingrate, elle était passionnante. Le temps de la toilette était un temps particulier, car certains patients avaient une telle représentation délirante de l'image corporelle qu'il fallait en tenir compte et on pouvait créer un moment prévilégié avec eux: la toilette se faisait tjs avec 2 soignants car certains pouvait être violents.
Tout ça pour dire que l'appréhension, l'inquiétude est normal (le contraire serait suspect!) et que c'est une aventure humaine assez particulière.
C'est en tout cas ce stage m'a fait aimer la psychiatrie et et découvrir le soin autrement.
Bonne fin de semaine!
Mémé fagolle et ça ch'tite expérience!!!!

Merci infiniment, les filles, pour ce que vous m'apportez, je ferai trésor de vos expériences et de vos conseils, j'avais vraiment besoin de venir à connaissance de vos veçu et de partager ce moment avec vous. Tous vos conseils sont précieux, j'espère de pouvoir m'en servir pour que les choses se passent dans la meilleur des façons, vous me donnez du courage... merci encore!!! Et bien evidemment je vous tiendrai au courant. N'esitez pas à m'apporter encore vos expériences, je vous embrasse
Vivi

Je pense que ce topic mérite plus de se trouver en discussion psy non? Je le déplace donc

Vivi a écrit:

[...] j'avais vraiment besoin de venir à connaissance de vos veçu et de partager ce moment avec vous. Tous vos conseils sont précieux, j'espère de pouvoir m'en servir pour que les choses se passent dans la meilleur des façons, vous me donnez du courage... merci encore!!! Et bien evidemment je vous tiendrai au courant. N'esitez pas à m'apporter encore vos expériences, je vous embrasse
Vivi

Et puis tu sais, le TD de "supervision" sert aussi à confronter les expériences, avoir parfois des orientations et des avis...
C'est sa vocation... dans l'optimum en tout cas !

Tu sais bien entendu que les transferts de personnes psychotiques sont en général massifs... et souvent changeants...

Isa

Par contre, je sais pas comment ça s'est passé pour vous mais moi j'avais beaucoup de mal à me confier en td de supervision. La prof responsable de ce td avait une façon de dire les choses qui faisait que le cours tournait souvent à une séance de psychanalyse collective :S Je me souviens qu'elle avait dit à un étudiant qu'il ne supportait pas la frustration que lui avait causé sa mère ou un truc du genre, tourné un peu différemment. Du coup j'ai pris la parole qu'une ou deux fois pendant l'année, je m'y sentais vraiment pas à l'aise.

Disons que l'intérêt d'une supervision c'est le questionnement clinique or il est illusoire de croire qu'un questionnement sur un patient, une situation ne rejoint pas aussi les siens surtout lorsque nous avons des résistances. Après ça ne doit pas non plus devenir une analyse d'un sujet devant un groupe (surtout que certains en jouissent bien). Trouver l'équilibre entre renvoyer suffisamment vers le clinicien son propre questionnement et tomber dans l'analyse sauvage, n'est pas évident.
Personnellement je n'avait pas envi de parler en supervision car parler clinique ce n'est pas facile, surtout devant d'autres étudiants (pour peu qu'il y ait 2 ou 3 "je suis déjà psy dans mes fantasmes et je vais t'apprendre la vie" ou "j'interviens mais complêtement hors du décor, houhou on me me voit encore?", ça devient carrément exaspérant). En effet lorsqu'on parle clinique, de ce qu'on a ressenti, entendu, agit/(re)agit, on parle aussi (d'abord?) de soi ("je parle d'où? bah de moi"). C'est donc normal d'avoir l'impression que l'on va passer au casse-pipe.
Cependant, il n'est pas inintéressant de se forcer un peu car c'est quelque chose qu'on fait régulièrement dans des réunion de synthèses ou des groupes de formations.
Par exemple je n'ai quasiment jamais parlé en supervision et du coup j'ai parfois du mal à exposer un cas clinique de manière claire à mes collègues (aussi psychologues cliniciens) car j'en ai pas pris beaucoup l'habitude.

En gros, je vous conseille vivement de vous faire un peu violence.