[Discussion] Sujet Psycho du fait social 2nd semestre 06/07

Bonjour,
je m'adresse aux L3 car j'aurais aimé savoir si quelqu'un pouvait nous communiquer le sujet de Mme Abdelhouaed de l'an passé (en L2, Psychologie du fait social).
En effet, n'ayant plus accès à l'ancien site, je reste perplexe...
Merci beaucoup !

hum, ça portait sur le marxisme et le rapport qu'on peutr voir entre le travail dans l'exclusion sociale et le travail en psychanalyse, il me semble, mais c'est très vague comme souvenir. désolée.

souvent abdelouahed donne un phrase qu'elle a citée en cours à commenter, je pense que si tu la commentes dans son sesn ça ira bien pour toi.

Ok merci ! J'avais déjà saisi le fait qu'il fallait réfléchir, mais réfléchir selon elle (petite nuance...).
En tout cas, ça donne une petite idée de l'examen à venir donc merci à toi )

moi à ta place (mais ça ne tient vraiment qu'à moi) je relirais toutes les citations et leurs commentaires dans le cours histoire de bien saisir toutes les articulations de sa pensée (et au pire si elle demande pas uen citation tauras déjà plein de choses à dire en te la pétant grave avec les fameuses citations qu'elle kiffe)

Oui oui c'est justement ce que je m'apprêtais à faire, bonne idée ;o)

Pourriez vous me dire, justement, quel est le fil de SA pensée? Je n'ai pas beaucoup pu assister à ses cours donc j'ai un peu de mal, en relisant ce que j'ai pris en cours, à comprendre la ou elle veut en venir. Merci beaucoup !

moi aussi je voudrais connaître un peu le fil de sa pensée car à vrai dire je me sens trop perdu.Je suis censé cracher le cours ou je dois faire des recherches???ou....ou....ou....ou quoi???

de mon point de vue c'est cracher le cours, mais je suis peut etre la seule.

oui mais, quel est son fil de pensée? En relisant mon cours, je ne trouve pas qu'il ait grand sens, je n'ai certainement pas bien pris mes notes en cours, mais en gros, c'est brouillon et pas très clair... Donc, quelle est l'idée qu'elle veut véhiculer dans son cours?

ouh la, de memoire là, c'est déjà:

critiquer tous ses contemporrains qui parlent de clochardisation: Douville, Declerck... apporter son point de vue à ça... Ensuite y'a l'artcile dans sa revue "cliniques méditerranéennes" qui résumait pas mal.
L'idée c'est que le clochard a des troubles narscissiques, voire psychotiques, et que c'est pas seulement un fait social.
Elle etablit un rapport entre travail psychique et travail au sens de Marx, docn ces mecs là sont privés de travail psychique dans leur économie, je crois qu'il y avait une métaphore de ce genre.

Voilà ça c'est super contestable mais conteste pas à l'exam, si tu veux un conseil...

l'article est là dedans:


Et il y a la réponse à cet article d'Olivier Douville, que Lisou m'avait fait apsser l'année derniere...

Citation :

Réponse d’Olivier Douville à Houriya Abdelouahed


Le dossier « précarité, exclusion, abandon » qui constitue la plus large part de la tomaison 72 (2005) de l’excellente revue Cliniques Méditerranéennes, n’a pas été sans provoquer chez moi un sentiment de vive surprise. C’est qu’au sein de ses composantes, articles peu issus d’une expérience clinique directe dans des dispositifs d’accueil et d’écoute des grands exclus, surgit un article du à la responsable de ce dossier, H. Abdelouahed. Son papier comporte un aspect insolite en raison de contresens dans la mise en cause de mes travaux portant sur cette question des incidences subjectives liées à la grande exclusion. Mon expérience de terrain, auprès du Samu Social de Paris, auprès des centres d’accueil et d’hébergements pour enfants et adolescents en danger et en errance dans les rues des grandes villes d’Europe, du Brésil ou d’Afrique, ma participation scientifique au réseau national Souffrance psychique et précarité, bref, tout cet assemblage de pratiques m’a conduit à écrire, depuis sept ans, sur les conditions d’un travail de restauration psychique et de soin psychique auprès de sujets dont le rapport au corps et au langage et dont le lien à autrui se sont trouvés affectés très brutalement par cette mise hors-lieu et hors-lien qui caractérise, hélas, les logiques sociales d’exclusion.

H. Abdelouahed décide de commenter certains de mes textes. Pourquoi pas ? S’en démarquer, pourquoi pas ? C’est charmant, mais loupé. Avec une éloquence qui semble naturelle, les critiques qui me sont adressées reconduisent certaines impasses pour la pensée critique et clinique des rapports entre subjectivation et exclusion.

Ainsi, comme j’indique que certaines économies psychotiques vivent (ou plutôt survivent) dans la rue, il m’est objecté que je ferai là une homogénéisation psychopathologique de la catégorie des exclus. Quiconque lit avec un minimum de calme et de lucidité mes textes trouvera à plus d’une reprise à quel point je dissuade fermement le praticien d’homogénéiser cette catégorie de l’exclusion en ensembles psychopathologiques ou cliniques. Permettez moi de me citer :

« L’erreur serait double :

* d’une part, penser l’exclusion à partir d’un diagnostic de « société malade », sans plus avant penser les contradictions sociales, culturelles et économiques qui fabriquent des laissés-pour-compte. Alors il serait donné, à tort, un statut clinique quasi structurel aux effets de l’exclusion ;
* d’autre part ne pas entendre comment aujourd’hui toute la scène de la psychisation des espaces et des lieux dans la cité signe, par cet « inespoir » qu’est la grande précarité ses principales faillites (« Notes d’un clinicien sur les incidences subjectives de la grande précarité », Psychologie clinique, 7 « Exclusions, précarités : témoignages cliniques », 1999, p. 68). Puis « Les cliniciens sont confrontés à des états nouveaux des nouages entre corps et signifiant ».

Mon expérience [1] est que la psychose en roue libre est aussi dans la rue, signe alarmant du délitement de la psychiatrie. Il est plus aisé de s’en rendre compte pour qui travaille avec les samu sociaux, atd Quart Monde, Aide à toute détresse… On sait la réticence de ces associations à œuvrer avec des cliniciens ; aussi est-il dommage d’écrire des textes trop péremptoires comme l’est l’article de ma bonne collègue Abdelouahed.

Une seconde erreur de lecture se fait jour plus loin. Figurez-vous que j’ai eu l’imprudence d’écrire que face aux incidences subjectives de l’exclusion, les cliniciens n’étaient pas dépourvus de repère. Il me sera rudement reproché par mon aimable contradictrice cette simple banalité. Mais que veut-on au juste ? un clivage total entre théorie et pratique – ce préjugé lourd d’un romantisme conventionnel et mou ? ou la possibilité de laisser nos rapports à nos théories, nos modèles, notre savoir-faire, bref nos repères se troubler, ce qui effectivement inquiète et relance la pensée et l’action vers une rationalité plus opérante, mais suppose que nous n’ayons pas balancé tous nos repères par la fenêtre. Un clinicien comme B. Duez a clairement déconstruit le vertige narcissique qui consiste à se laisser fasciner par un réel, en restant dans une forme d’extase devant ce corps meurtri par l’exclusion, panneau dans lequel trop de cliniciens tombent dès qu’il s’agit d’exclus ou d’errants. J’écrivais, pour ma part à propos des cliniciens : « Les savoirs et les savoirs faire institués les préparent assez mal à aborder ces nouvelles formes de malaise. Une fidélité rigide aux diagnostics nosologiques peut empêcher gravement la saisie de ces processus » (Exclusions et corps extrêmes, Champ Psychosomatique, Corps extrêmes – 2, 2004, p. 94)

Un mot encore sur la tentative que tente ce dossier de dégager une dimension métapsychologique de l’exclusion. Cette formule risquée « métapsychologie » se trouvait déjà sous ma plume dans l’article de Champ psychosomatique [2], elle y était référée à la dimension du pulsionnel. C’est aussi que ce cliché de la métapsychologie s’impose comme lieu commun dès lors que le clinicien désire marquer son territoire dans un champ où on ne l’attendait pas. J’en ai tenté la critique car je m’interroge sur la légitimité à psychologiser (et de façon « méta ») un processus avant tout social et économique comme celui de l’exclusion. Resterait alors la dimension de l’institutionnalisation du sujet dans le champ du social. Par quoi revient, enfin, le politique. Insiste alors le jeu des liaisons et des déliaisons. Dans ce dossier, deux auteurs se sont attaqués à la face clinique de ce processus. B. Jacobi et M. Benhaim ouvrent l’un et l’autre à une réelle pensée clinique permettant des préconisations effectives et refusant le ressassement d’une clinique contemplative. Eux deux donnent à ce dossier son empan et son orientation. Qu’ils en soient remerciés.

NOTES

[1] Et c’est aussi celle de médecins et de psychiatres qui travaillent dans ce champ-là ; dont X. Emmanuelli, J. Furtos, A. Mercuel, S. Quesemand-Zucca, G. Nauleau, C. Muller, etc.
[1]
Et c’est aussi celle de médecins et de psychiatres qui travaillent dans ce champ-là ; dont X. Emman...
[suite]


[2] « Vers une métapsychologie de l’exclusion », op. cit., p. 99.

Lol, ce qui est marrant, c'est qu'a un cours elle a dit un truc dans le genre ''a l'examen , n'hesitez pas à donner votre avis" ^^ enfin bref, merci beaucoup ca va déjà beaucoup m'aider ce que tu m'as dis

'Fin le truc c'est qu'elle a démarré sur la précarité / exclusion, mais finalement elle n'en a parlé que pendant les deux premiers cours (Alain Touraine, et le cours sur la lèpre (...)), et ensuite elle a parlé de Winnicott (relation à la mère), Bion et sa théorie sur la pensée, Piera Aulagnier (relation à la mère encore), névrose et psychose et l'autisme...
Donc je vois pas trop, pour un cours censé être basé sur la précarité et tout, bah ce qui concerne justement cette précarité... Pour moi le truc qui ressort le plus, c'est la relation avec la mère... Et le problème c'est que ça a pas trop l'air d'être le sujet central, à la base...
(mais je dis pas ça pour remettre en question ce que tu dis Clémence, hein)

serieux, moi je tenterais pas, mais j'ai peut être tort...

Moulinette a écrit:

'Fin le truc c'est qu'elle a démarré sur la précarité / exclusion, mais finalement elle n'en a parlé que pendant les deux premiers cours (Alain Touraine, et le cours sur la lèpre (...)), et ensuite elle a parlé de Winnicott (relation à la mère), Bion et sa théorie sur la pensée, Piera Aulagnier (relation à la mère encore), névrose et psychose et l'autisme...
Donc je vois pas trop, pour un cours censé être basé sur la précarité et tout, bah ce qui concerne justement cette précarité... Pour moi le truc qui ressort le plus, c'est la relation avec la mère... Et le problème c'est que ça a pas trop l'air d'être le sujet central, à la base...
(mais je dis pas ça pour remettre en question ce que tu dis Clémence, hein)

non bah justement, si je me souviens bien, elle se sert de la psychanalyse pour montrer qu'un raté dans le rapport à la mere, ça peut donner un probleme narcissique grave qui conduit à la toxicomanie, à la rue, etc.
Donc elle vous donne les outils en psychanalyse pour analyser le phénomene de la clohcardisation.

Bon après l'année dernière j'ai aps eu tous les cours, c'était le CPE, donc vous avez surement fait plus, et je l'espère, en plus fin!!!
Moi j'avais lu Les naufragés de Declerck sur les conseils de Cilou et je n'ai aps regretté, c'est extrèmement intéressant! + l'article d'Abdelouahed dans Cliniques Méditerranéennes...

Clémence Poï Poï Poï a écrit:

non bah justement, si je me souviens bien, elle se sert de la psychanalyse pour montrer qu'un raté dans le rapport à la mere, ça peut donner un probleme narcissique grave qui conduit à la toxicomanie, à la rue, etc.

Ah bah merci parce que j'avais pas du tout pigé ça, je vois plus le lien maintenant...

Oui merci beaucoup, je viens juste de capter le cheminement du cours grâce à toi ! Ouf, il était moins une... (c'est demain l'examen !)
Par contre petite remarque : je croyais que la prof appréciait le travail de Declerck ?
En plus, j'ai moi aussi lu Les naufragés et j'ai trouvé que ce livre était vraiment très intéressant et qu'il n'y avait pas grand chose à contester là dedans...

clemence dsl d'abuser de ta gentillesse mais l'article de cliniques mediterrannéennes où ta mis l'image t'as un lien pour qu'on puisse le lire?

Elle dit qu'elle aime bien Declerck mais n'est pas du tout d'accord avec la partie théorique de la fin. P. Declerck argumente sur une personnalité de structure proche de la psychose alors que abdelouahed inciste sur les pathologies narcissiques.

Il n'y a pas de version en ligne de l'article de clinique méditerranéenne désolée mais tu peux en trouver des exemplaires dans les bibliothèques de psycho.

Ok, merci pour cette précision !

voilà bon bah cilou a repondu à tout
par contre ce que j'ai dit sur la mere et tout c'est tres tres schématique, faut pas ressortir ça comme ça, parce que c'est foireux quand même!

et puis ce qu'elle reproche à Declerck c'est aussi de se centrer sur l'aspect social et sur la question de l'alcoolisme, tandis qu'elle pretend faire dans la metapsychologie...


(comment ça se sent que j'ai pas aimé ce cours!!!!)

merci pour toutes ses précisions...

mais pour moi, elle a ni parlé de toxicomanie, ni d'alcoolisme....
alors que j'ai suivi tous ses cours!
Je me trompe ou pas?

bonjour
je n'ai pas assister au cours du 23 mars. est ce que quelqu'un pourrait dire de quoi il parlait? merci

en tt cas merci beaucoup pour toutes ces precisions

AnGe a écrit:

merci pour toutes ses précisions...

mais pour moi, elle a ni parlé de toxicomanie, ni d'alcoolisme....
alors que j'ai suivi tous ses cours!
Je me trompe ou pas?

elle a pas abordé ce qu'elle nous avait dit alors...

De toutes façons, une altération de la relation avec la mère peut avoir des conséquences sur la vie du sujet, donc même si elle ne nous en a pas parlé de cette manière et qu'on a beaucoup plus vu la relation mère / enfant, le lien est possible entre les deux, et comme j'y avais pas pensé, jsuis contente que tu l'aies dit Clémence