vous en êtes ou?

Ayant l'impression d'avancer comme un escargot et d'être empêtrée dans un truc très laborieux au niveau de mon mémoire, je me demandais où en sont les autres...Avez vous déja un plan bien défini? quelles difficultés vous rencontrez? Bref où vous en êtes?

pffff ! ça craint. quelque part entre "nulle part" et "pas bien loin"

Moi j'ai un plan quasi-foireux. Si je le suis à la lettre je vais avoir un milliard de trucs à traiter et donc un milliard de trucs à lire.
J'arrive à peu près à raconter ma clinique mais je manque de références théoriques vu que je lis rien -_- Bref, vivement que ça soit fini parce que j'ai vraiment pas l'énergie pour tout ça je crois!

vraiment une bonne idée, ton post cylla : maintenant je me marre en imaginant une réunion des "emmémoirés anonymes"...

Je suis partie pour avoir bientôt fini d'écrire une quinzaine de pages de clinique avec quelques questionnements cliniques, qui appelleront sans doute de la théorie (l'espoir fait vire il parait), à propos d'une patiente et ses bébés jumeaux que j'ai suivis 3 mois. je n'arrive pas à le formuler, mais disons simplement que je ne comprends pas grand chose à cette femme. Je commence à me demander, à mon corps défendant si y'a pas tout un versant culturel et ethnopsy qui m'échappe. j'ai l'impression de passer complètement à côté, et dans le même temps le fonctionnement assez limite de la patiente amène beaucoup à cette impression d'être tout à fait à côté de la plaque. J'ai absolument aucun plan. J'ai envie de parler d'elle, de ses bébés, de la relation mère bébé et de la relation des jumeaux entre eux, mais aussi du role du psy et de l'institution. bref, je sais pas où donner de la tete, et j'avance très doucement...


(ça fait du bien d'ne parler )

Si la femme (et ses bébés de fait !) est d'une culture différente de la nôtre...
Je comprends que ce soit intéressant - mais c'est vraiment "casse-gueule" quand on n'a pas les billes...
Tu n'aurais pas choisi le truc le plus compliqué à travailler pour toi ?

Isa

oui, elle est d'une autre culture.

je peux peut être préciser que je n'ai pas les aspects ethnopsy et donner ce que j'ai vécu dans la relation transférentielle avec elle?

j'ai choisi ce qui me remuait le plus, ce qui me laissait le plus dans le questionnement. schwering est d'ailleurs tout à fait "pour".

mais c'est effectivement casse gueule

edit: et je pense pas que les bébés soient de fait de sa culture du tout

en même temps, je vois pas comment écrire 50 pages si ça ne nous "remue" pas

On peut en parler sur le chat...
Ses bébés, à cette femme, ils appartiennent à sa culture en tant qu'enfants de la femme... Comment autrement ???

Isa *

ils sont nés en france, immergés dans la culture française, et on vécu toute leur vie à l'hopital, voyant plus des puéricultrices françaises que leurs mères, surtout dans les moments d'échanges, extremement rares avec leur mere. ils n'ont "pas" de père.

et ok pr le chat

bon bah pas chat...

un café un de ces jours?

"les emmémoirés anonymes": j'adore!!!

Non mais c'est intéressant je trouve, j'ai un peu le même genre d'impression, que des situations cliniques m'échappent et que du coup j'ai un mal fou à les théoriser ou encore de vouloir tout traiter et de m'éparpiller dans 50 directions... C'est bizarre j'avais pas le souvenir d'en avoir bavé autant pour le mémoire de M1!!

gwenatsiaq a écrit:

en même temps, je vois pas comment écrire 50 pages si ça ne nous "remue" pas

Ensuite ça peut aussi être dangereux d'être trop remué. Je pense notamment à un étudiante de mon séminaire qui était dans ce cas. A l'inverse, parfois on arrive pas à aller au bout du mémoire si c'est un sujet trop lointain dans lequel on ne s'est investit que par défaut et raison. Bref, c'est finalement l'éternelle question de la bonne distance : trop loin/trop prêt...

cylla a écrit:

C'est bizarre j'avais pas le souvenir d'en avoir bavé autant pour le mémoire de M1!!

Alors là aussi, histoire de faire le vieux singe qui donne des leçons, je vais répéter ce que j'ai toujours entendu autour de moi : le mémoire de M2 est souvent plus difficile car il mène tout droit à la sortie de la fac et à tout ce que ça comporte d'angoisse. Plusieurs enseignants le disent (Villa en tête) et je connais plusieurs étudiant(e)s qui l'ont expérimentés : leur mémoire de M1 était très bon et celui de M2 avait été plus laborieux. En clair, c'est toujours ces fichus résistances et névroses d'échecs qui tentent le coup pour montrer le bout de leur vilain nez.
Mais bon, un étudiant averti en vaut deux alors tout ira bien ! aller courage

aaaah c'est pour çaaaaa????

oui, la question de la bonne distance, ça me semble très juste.

Oui ça me semble très juste cette question de l'angoisse de la sortie de fac, je crois que tu as pointé LE truc...

C'est bien vrai... Me reste entre 15 et 20 pages à écrire, mais j'ai l'impression que rien du reste n'est terminé, j'ai l'impression de m'éparpiller... Bref, oui le mémoire de M2 est carrément plus difficile que celui de M1 :/

Au fait, question existentielle : quand le prof dit 50 pages, c'est y compris la page de garde, remerciements, sommaire, et biblio ? Ou juste le corps de texte ?

Je pense qu'en M2 il s'agit uniquement du corps de texte.

C'est pas plutôt 80 pages en M2 ?

En tout cas Waintrater en demande 60.

Karlounet nous en demande 50... pas plus!

En M2 c'est aussi officiellement 50 pages.

Ah oui ? Ca serait une bonne nouvelle ça !!!! m'enfin j'imagine que ça dépend des profs, donc à voir...

en fait, c'est censé être la consigne officielle de l'ufr. je me souviens d'avoir lu une feuille affichée, genre "les critères d'évaluation des mémoires" affichée à l'ufr. (mais je ne sais pas si c'est toujours affiché..).
c'était la réponse au raccourcissement de l'année universitaire, puisqu'on doit rendre nos mémoires plus tôt suite à la réforme LMD.

si j'peux vous donner un conseil de vieux singe (dixit thomas) ne vous focaliser pas sur le nombre de pages ! Effectivement si Karl-Leo en demande 50, évitez d'en faire 80, mais si vous en faites 58 tout compris mais que votre mémoire tient la route aucun prof ne se formalisera pour quelques pages en plus (voire en moins, si c'est 4 ou 5 !). Ne perdez pas l'objectif que votre mémoire doit amener une réflexion sur votre clinique, alors oui il faut donner un nombre de pages pour être limités, mais ne vous focalisez pas là dessus !
Quand aux angoisses de la sortie de la fac, vous ne pourrez pas les éviter, le principal c'est d'être conscient que parfois quand vous êtes dans l'impossibilité d'écrire c'est tout "bêtement" de la résistance ! Ne vous inquiétez pas, on est tous passé par là !

Je relance le topique à l'approche de la remise de la première session!

Vraiment pas évident de me sentir à l'aise avec mon mémoire de M2 Pro. J'ai une clinique essentiellement groupale dans laquelle s'entremêle une problèmatique institutionnelle complexe.
J'approche 70 pages et j'ai de plus en plus de mal à trouver de la motivation pour en venir à bout.

Je ne suis peut être pas la seule, mais je balise quand même!

Enfin, y a pas le choix