Les Etudiants élus Paris, le 23 janvier 2008,
à Monsieur Le Directeur de l’UFR
Sciences Humaines Cliniques,
et Mesdames, Messieurs les enseignants,
Objet : Article 3 de l’arrêté du 19 mai 2006 relatif aux modalités d’organisation et de validation du stage professionnel prévu par le décret n° 90-255 du 22 mars 1990 modifié fixant la liste des diplômes permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue.
Monsieur Le Directeur,
Mesdames et Messieurs les Enseignants,
Nous souhaitons attirer votre attention sur la mutation et l’utilisation qui serait faite de notre « mémoire », principal travail d’élaboration théorico-clinique de fin de cycle Master2 Professionnel, s’il devenait un « rapport sur l’expérience professionnelle ».
Ce glissement nous semble inadéquat avec l’enseignement de psychologue clinicien à orientation psychanalytique que nous avons reçu. La spécifité clinique de notre formation, la singularité de notre UFR sont soutenues par le cadre théorique de la psychanalyse.
L’élaboration et la maturation de notre pensée théorico-clinique se font en articulation avec des mouvements psychiques qui sont propres à chaque futur clinicien. Il convient de les percevoir, de tenter de les analyser et d’en rendre compte dans le travail clinique avec les patients ; c’est, entre autres, nous semble-t-il, ce que vous attendez de nous dans ce travail d’écriture du mémoire.
Dans cette perspective, la lecture et la validation de notre travail par un professionnel référent de stage impliqué dans l’institution, et avec lequel nous avons un rapport hiérarchique, ne nous permettront pas de développer librement nos expériences, nos analyses, ni la singularité de nos associations théoriques pour appréhender la clinique.
Notre lecture des dynamiques institutionnelles, nos tentatives de compréhension et notre positionnement de psychologue clinicien seraient abordés avec une censure plus ou moins consciente. Nous perdrions la richesse et la créativité d’une liberté de penser, le risque serait d’affadir la restitution de notre expérience clinique.
Nous ne remettons pas en cause la collaboration des psychologues référents de stage à la participation d’un jury pour l’obtention de notre diplôme du titre de psychologue.
Les échanges et les liens créés par ce partenariat de formation entre le champ professionnel institutionnel, associatif et notre unité de formation et de recherche seront, sans doute, bénéfiques à toutes les parties. Dans la pratique, les étudiants rencontrent différents problèmes : stagiaires sans référent psychologue ou référents virtuels qui n’assurent pas le rôle d’encadrement et de formation, référents psychiatres, enjeux institutionnels dont les stagiaires sont souvent l’objet…
Nous souhaiterions envisager avec vous d’autres solutions nous permettant de préserver ce travail singulier d’élaboration du mémoire.
Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à notre requête et vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur, Mesdames et Messieurs les Enseignants, nos respectueuses salutations.
Les étudiants élus
Article 3 : Au terme du stage, l’étudiant remet un rapport sur l’expérience professionnelle acquise et le soutient devant les responsables du stage mentionnés à l’article 1er (psychologue praticien-référent, titulaire du titre de psychologue, exerçant depuis au moins trois ans), et un enseignant-chercheur en psychologie désigné par le responsable de la mention psychologie de master.