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 Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse

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MessageSujet: Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse   Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse Icon_minitimeJeu 03 Avr 2008, 11:24 pm

Citation :
Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse et de la psychiatrie
Cécile Prieur | LE MONDE | 03.04.08 | 14h47

Diversifier les prises en charge et "prendre du recul par rapport à l'approche psychiatrique et psychanalytique" de l'autisme : tel est l'objectif affiché du prochain plan autisme, qui sera annoncé par le gouvernement le 16 mai. Ce programme d'action, dont les grandes lignes ont été dévoilées au Monde, mercredi 2 avril, par Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la solidarité, devrait notamment inciter les directions départementales d'action sanitaire et sociale (Ddass) à financer l'ouverture de structures plus clairement éducatives : "Jusqu'ici, on avait une prise en charge qui n'était quasiment inspirée que par la psychiatrie, affirme Mme Létard. Nous souhaitons aujourd'hui qu'il y ait une plus grande diversité de l'offre dans l'intérêt des personnes autistes et de leurs familles."


Alors que les querelles de chapelle sont toujours vives dans le monde de l'autisme, le gouvernement a réuni, entre novembre 2007 et mars 2008, un comité national de suivi, dans lequel siègent toutes les sensibilités, des représentants de la psychopathologie aux adeptes des méthodes éducatives plus comportementalistes. "On était arrivé à un point de blocage, il fallait que chacun prenne conscience qu'il faut maintenant avancer", explique Mme Létard. A l'issue de ces réunions, le gouvernement a clairement pris l'option de favoriser l'expérimentation de structures éducatives : "Il n'y a pas de méthodes supérieures à d'autres et chaque expérience sera évaluée", affirme toutefois Mme Létard, qui souhaite parvenir "à un consensus sur un socle commun de connaissances et de bonnes pratiques".

En matière de capacité d'accueil, le gouvernement s'apprête à faire un effort "au moins aussi important" que pour le premier plan autisme (2005-2007), qui avait abouti à la création de 2 800 places spécifiquement dédiées. Le fonctionnement des vingt-cinq centres de ressource autisme, créés au niveau régional, sera amélioré : une consultation spécifique d'annonce du diagnostic avec présentation d'un parcours d'aide des familles sera rendue obligatoire.

source: http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/04/03/des-nouvelles-mesures-eloignees-de-la-psychanalyse-et-de-la-psychiatrie_1030527_823448.html
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MessageSujet: Re: Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse   Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse Icon_minitimeVen 04 Avr 2008, 1:09 pm

Après tout dépendra de ce qu'on entendra par évaluation !!
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makeda
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MessageSujet: Re: Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse   Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse Icon_minitimeVen 04 Avr 2008, 7:06 pm

Citation :
A Lille, des outils variés pour aider les enfants autistes

Dans son petit classeur rouge, des images de jouets, d'objets en tous genres, de situations symbolisant les toilettes, le coucher, le repas... Florian, 6 ans et demi, se saisit de l'image de la main ("Je veux") et l'associe à celle du ressort, en les collant toutes deux sur une bande scratch. Sa phrase ainsi constituée, il la tend à Blandine Bardey, orthophoniste, qui lui donne en retour l'objet désiré. "Florian ne parle pas, mais il arrive à communiquer avec nous grâce à la méthode PECS (Picture Exchange Communication System), un système de communication par échange d'images, explique la jeune femme. Avec cette technique éducative, d'inspiration comportementaliste, il a déjà fait beaucoup de progrès."

Atteint d'une forme grave d'autisme, Florian est aujourd'hui un garçon calme, serein, qui commence à oser regarder les autres dans les yeux. Rien à voir avec "l'enfant lunaire" arrivé en 2004 à l'hôpital de jour Mosaïques de Lille, un centre spécialisé dans la prise en charge des troubles envahissants du développement. "A l'époque, Florian ne dormait pas, il ne jouait pas et ne mangeait pas, se souvient le docteur Anne-Yvonne Lenfant, pédopsychiatre, responsable du centre. Il restait allongé dans le couloir, blême, comme liquéfié. C'était terrible, car quand vous vous approchiez de lui et croisiez son regard, il s'auto-agressait."

Pour sortir Florian de la terreur et le "ramener dans la vie", l'équipe de Mosaïques, qui réunit des médecins, des éducateurs, des enseignants spécialisés, des orthophonistes, a développé une stratégie tous azimuts. Ignorant le dogmatisme qui prévaut souvent dans le monde de l'autisme, où le conflit entre approche psychanalytique et partisans du tout-éducatif est féroce, le centre Mosaïques emprunte sans complexe à tous les courants. "Pour chaque enfant, nous proposons une prise en charge alliant à la fois les outils thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques, explique le docteur Lenfant. Notre conviction, c'est qu'aucune méthode en soi n'est miraculeuse pour faire face à un processus aussi complexe que l'autisme."

Cette approche multidisciplinaire, encore pionnière en France, doit beaucoup au professeur Pierre Delion, chef de service de pédopsychiatrie au Centre hospitalier régional universitaire, qui chapeaute le centre Mosaïques. De formation psychanalytique, le professeur Delion s'occupe d'enfants autistes depuis près de trente ans et a très tôt intégré l'apport des neurosciences. "L'autisme se développe pour des raisons génétiques, comportementales et environnementales qu'on ne connaît pas encore précisément, explique-t-il. Les deux jambes, celle de la psychopathologie et celle de la science, sont donc nécessaires pour le prendre en charge."

De tout le Nord - Pas-de-Calais, des enfants de 3 ans, parfois moins, viennent avec leurs parents, pour une série de bilans destinés à cerner leur niveau psychomoteur et de langage, leur capacité d'imitation ou de symbolisation. Il s'agit d'évaluer les difficultés et les potentialités de chacun. "Le temps nous est compté car on peut influer sur le processus du développement autistique, principalement avant 7 ans", explique le docteur Lenfant.


"PREMIERS MOTS"


Pour Emma et Lucas (ce prénom a été changé), l'accueil en hôpital de jour a engendré un véritable renouveau. Ces deux enfants ont été pris en charge entre 3 et 6 ans par le docteur Lenfant, en liaison constante avec leurs parents. Des séances de "packing" leur ont été proposées, une technique d'enveloppement dans un drap mouillé, très appréciée des enfants et qui leur permet de prendre conscience de l'unité de leur propre corps. "Emma aimait beaucoup le "packing", elle se sentait très bien et demandait à y retourner, se souvient sa maman, Bérangère. Cela lui a donné comme une nouvelle impulsion." "Beaucoup de soins visent à ce que l'enfant puisse apprivoiser son propre corps, explique Pierre, le papa de Lucas. C'est plus tard, en grandissant, qu'ils s'apparentent de plus en plus à l'éducation."

L'introduction à la méthode PECS, quand ils ont eu 5 ans, a été déterminante pour les deux enfants. "Jusqu'alors, Emma ne parlait pas ou très peu, raconte sa maman. La méthode n'a finalement pas été utilisée car elle a tout de suite déclenché le langage." "Le premier soir d'apprentissage de la méthode, Lucas est revenu avec son classeur à la maison, et il nous a dit, en utilisant les images : "Je veux des chatouilles, se souvient son père. Ça a été une énorme surprise, un très grand bonheur. Deux ou trois jours après, il disait ses premiers mots."

Cécile Prieur

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/03/a-lille-des-outils-varies-pour-aider-les-enfants-autistes_1030526_3224.html
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makeda
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MessageSujet: Re: Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse   Autisme : Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse Icon_minitimeMar 16 Fév 2010, 3:17 pm

http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/02/16/01030-20100216ARTFIG00472-une-molecule-pour-sortir-les-autistes-de-l-isolement-.php

Citation :
Une molécule pour sortir les autistes de l'isolement
Sandrine Cabut
16/02/2010 | Mise à jour : 11:52 Réagir
Les premiers résultats d'un essai français avec l'ocytocine sont encourageants.

Connue de longue date pour son rôle dans l'accouchement et la lactation, plus récemment qualifiée d'hormone de la confiance voire d'hormone de l'amour, l'ocytocine offre aujourd'hui un espoir thérapeutique dans l'autisme. Testée pour la première fois contre placebo chez un petit nombre d'autistes sous forme de spray, cette molécule a amélioré significativement leurs contacts sociaux, selon une étude menée par l'équipe d'Angela Sirigu (centre de neurosciences cognitives, CNRS, Bron) et du Pr Marion Leboyer (Inserm, pôle de psychiatrie de l'hôpital Chenevier-Mondor, Créteil). Leurs résultats, certes préliminaires mais encourageants, viennent d'être publiés dans Les Comptes rendus de l'Académie des sciences américaine.

Synthétisée dans le cerveau par l'hypothalamus, l'ocytocine est un petit peptide (constitué de neuf acides aminés) qui passionne les chercheurs. Ces dernières années, des expériences chez différents animaux et chez l'homme ont affirmé son rôle dans toute une série de comportements sociaux positifs : lien mère-enfant, confiance, attachement social, fidélité… Parallèlement, des études ont retrouvé un déficit d'ocytocine dans le sang d'autistes, suggérant un potentiel thérapeutique dans cette pathologie caractérisée par des difficultés à communiquer avec les autres et à développer des liens sociaux.

Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs français ont inclus 13 patients (11 hommes et 2 femmes) âgés en moyenne de 26 ans, atteints d'autisme dit «de haut niveau» ou de syndrome d'Asperger. Ces deux formes se caractérisent par des capacités intellectuelles et linguistiques normales, mais des troubles graves de la communication avec les autres. Ces volontaires ont participé à deux types de tests, avec ou sans administration au préalable d'ocytocine en spray (une voie qui permet à l'hormone d'atteindre le cerveau en quelques minutes, avant d'être éliminée rapidement).

Les chercheurs ont ainsi observé les patients et des témoins pendant qu'ils jouaient à un jeu de balles avec trois partenaires virtuels. L'un des trois renvoyait toujours la balle au patient («bon»), un autre jamais («mauvais») et un troisième indifféremment au patient ou aux autres joueurs («neutre»). Le jeu était répété afin que les participants puissent identifier les profils de leurs partenaires et s'adapter. Sous placebo, les autistes ont renvoyé la balle sans distinction aux trois joueurs. Sous l'effet de l'ocytocine, ils l'ont envoyé préférentiellement au «bon» partenaire, avec un comportement se rapprochant de celui des témoins.

Dans l'autre test, les malades devaient fixer des visages sur un écran d'ordinateur, le mouvement de leurs yeux étant enregistré. Sans traitement, les autistes avaient tendance à regarder la bouche ou en dehors du visage. Après le spray, ils ont porté plus d'attention aux visages, et ont en particulier fixé leur regard sur les yeux de la personne photographiée. Pour Angela Sirigu, ces résultats sont très positifs. «Le test de la balle montre que les autistes peuvent ainsi discriminer les profils sociaux et adapter leur comportement en fonction du feed-back, c'est de l'apprentissage» souligne-t-elle. De même, rappelle cette spécialiste, l'évitement du regard est un symptôme majeur de l'autisme. L'augmentation du temps de fixation est donc un signe de l'efficacité de l'hormone. Les auteurs soulignent toutefois que certains patients, semblant correspondre à des profils refusant tout contact, ont peu répondu à l'ocytocine, qui n'a été administrée qu'une fois, en quantité modeste. Pour Angela Sirigu, l'objectif est maintenant de mener des études à plus large échelle, avec un traitement plus long. «Nous aimerions aussi faire des tests à des stades beaucoup plus précoces de l'autisme, chez des enfants», insiste la chercheuse, en quête de partenaires industriels. En France, l'ocytocine est utilisée de longue date en intraveineux pour déclencher l'accouchement ou prévenir des hémorragies après celui-ci, sans problème de tolérance, selon les obstétriciens.

http://www.lefigaro.fr/sante/2010/02/08/01004-20100208ARTFIG00581-autisme-la-piste-genetique-.php

Citation :
Autisme : la piste génétique
Martine Lochouarn
08/02/2010 | Mise à jour : 14:02 Réactions(2)
L'approche de cette maladie aux formes multiples s'est radicalement transformée en dix ans.

Certains auteurs parlent d'archipel ou de constellation, les médecins de «spectre de l'autisme», mais l'idée est la même : celle d'une affection dont les formes multiples partagent des caractères communs qui fondent le diagnostic. En ce sens, l'autisme est plus un ensemble de signes, un «syndrome», qu'une seule et unique maladie. Il toucherait en France 400.000 personnes (selon l'OMS), avec un risque quatre fois plus élevé pour les garçons.

C'est le neuropsychiatre américain Léo Kanner qui emploie pour la première fois en 1943 ce terme à propos de jeunes enfants souffrant d'un trouble précoce et global du développement des interactions sociales et affectives. Le mot, à l'origine emprunté à la psychiatrie de l'adulte, fait référence au repli sur soi si frappant de ces enfants.

«Parfois, les parents perçoivent dès la première année le comportement particulier de leur bébé, marqué par une indifférence, une absence de contacts visuels, de sourires, de babil… Tous ces signes par lesquels le tout-petit montre habituellement son extraordinaire intérêt pour le monde qui l'entoure», explique le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre au CRHU Bretonneau de Tours. Mais même si le dépistage des enfants à risque doit devenir toujours plus précoce pour proposer au plus tôt une prise en charge adaptée, le diagnostic est difficile à affirmer avant 3 ans. «Il repose en effet uniquement sur des signes comportementaux. Il n'existe aujourd'hui aucun moyen biologique ou génétique de diagnostiquer cette affection», insiste le médecin.

Le diagnostic repose sur la présence simultanée de trois sortes de troubles du comportement : de la socialisation (l'enfant, au visage inexpressif, semble solitaire, joue seul, a peu de contacts émotionnels et se comporte avec les gens comme s'il s'agissait d'objets) ; de la communication (il ne parle pas, ou parle sans rechercher le dialogue) ; de l'adaptation (le moindre changement dans son environnement peut provoquer des crises d'angoisse ou d'agressivité, ses activités sont peu variées, répétitives, avec des mouvements stéréotypés comme des battements de mains, des balancements…). «C'est cette triade, exprimée à des degrés divers, qui définit l'autisme. Il m'arrive donc de faire dans une même journée ce diagnostic chez un enfant très intelligent et chez un autre très déficient», souligne Catherine Barthélémy.

Ces manifestations se retrouvent en effet aussi bien dans les formes sévères marquées par un retard mental profond et l'absence de langage que dans la maladie d'Asperger, celle de l'autiste aux capacités intellectuelles parfois exceptionnelles illustré par Dustin Hoffman dans le film Rain Man. «Chez ces autistes de haut niveau, un premier diagnostic à 50 ans, après une vie d'errance thérapeutique, n'est pas exceptionnel», précise le Pr Marion Leboyer, psychiatre responsable du pôle santé mentale du groupe hospitalier Chenevier-Mondor de Créteil.

L'origine de l'autisme reste un mystère. Chez 10 % à 20 % des enfants, l'autisme est dit «syndromique», car associé à une maladie génétique ou métabolique favorisante (X fragile, sclérose tubéreuse, trisomie 21…). Mais dans 80 % des cas, il n'y a pas de cause connue. Les progrès réalisés ces dernières années permettent cependant désormais d'écarter la conception qui a longtemps dominé, celle d'une maladie due au repli précoce de l'enfant face à une relation avec la mère perçue comme négative. Dès les années 1970, les avancées de la neurologie avaient conduit à l'hypothèse d'un dysfonctionnement cérébral et permis l'essor de thérapies cognitives et comportementales nouvelles, même si «aucune de ces prises en charge diverses n'a encore réellement été validée scientifiquement», précise le Pr Barthélémy. On y associe souvent la rispéridone, un médicament qui réduit l'anxiété et l'agressivité liés à l'autisme mais n'agit pas directement sur la maladie.

Collaboration renforcée

Depuis 2003, des études ont identifié, chez l'animal ou dans des familles comptant plusieurs malades, des mutations sur des gènes impliqués dans les communications entre cellules nerveuses. Il ne fait plus guère de doute que l'autisme a au moins une composante génétique. Le diagnostic pourrait en être un jour bouleversé, et peut-être à long terme les traitements. Des hormones comme la mélatonine, voire l'ocytocine, semblent aussi intervenir (lire ci-dessous). Les progrès de l'imagerie cérébrale suggèrent qu'une région particulière du cerveau est associée à l'autisme. Ce glissement d'une conception psychanalytique à une vision plus neurobiologique de l'autisme ne se fait pas toujours sans frictions entre professionnels, mais conduit peu à peu à une collaboration renforcée des psychiatres, des généticiens et des neurologues. Déculpabilisées, les familles participent aussi de plus en plus à cette révolution en cours.

http://www.lefigaro.fr/sante/2010/02/08/01004-20100208ARTFIG00545-autisme-la-france-fait-figure-de-mauvais-eleve-.php

Citation :
Autisme : la France fait figure de mauvais élève
Pauline Lena
08/02/2010 | Mise à jour : 12:59 Réagir
L'autisme affecte 400 à 500.000 personnes en France.
L'autisme affecte 400 à 500.000 personnes en France. Crédits photo : AFP
En France, on établit un diagnostic d'autisme à partir de 3 ans. D'autres pays l'envisagent dès 18 mois.

«La France, aux côtés de quelques pays d'Amérique latine, fait encore figure de mauvais élève dans le monde, avec une prise en charge de l'autisme qui n'a pas évolué depuis quarante ans», regrette Gloria Laxer, maître de conférence à l'université Lyon-II. Le Conseil consultatif national d'éthique soulignait, dans un avis rendu en 2007, la situation dramatique dans laquelle des familles se trouvent malgré les nombreux rapports, recommandations, circulaires et lois apparus depuis dix ans. Les querelles d'écoles font encore rage et ralentissent la mise en application de ces textes.

Depuis les années 1980, les syndromes autistiques sont classifiés comme des troubles envahissants du développement, ce qui élimine définitivement la notion de psychose autistique. Mais en France, la théorie psychanalytique est encore largement défendue et la prise en charge repose souvent sur un traitement purement psychiatrique.

Depuis les années 1970, de nombreuses études ont démontré l'intérêt d'une approche éducative et comportementale, à tous les âges. La résistance du corps médico-social français provoque encore de nombreuses erreurs de diagnostic, un recours trop fréquent à l'hôpital psychiatrique et une exclusion sociale complète à l'âge adulte.

L'importance d'un diagnostique juste et précoce

Reconnaître que l'autisme est un trouble du développement met l'accent sur l'importance d'un diagnostic juste et précoce, qui permet d'améliorer l'efficacité des interventions. Dans les pays anglo-saxons et scandinaves, très en avance, le diagnostic est envisagé dès 18 mois. En France, le consensus s'établit aujourd'hui à 3 ans, mais les diagnostics erronés sont encore fréquents. «Outre les psychiatres qui posent encore des diagnostics de schizophrénie ou de psychose, il arrive souvent qu'une autre affection, comme la trisomie ou la surdité, masque l'autisme. Les enfants peuvent alors s'enfoncer dans leur autisme ou subir les effets secondaires des traitements médicamenteux», souligne Mireille Lemahieu, présidente de l'association Autisme France.

Une fois le bon diagnostic posé, les familles doivent se battre pour que leurs enfants soient acceptés à l'école et accèdent aux méthodes d'apprentissage nécessaires à une meilleure socialisation jusqu'à l'âge adulte.

La loi Handicap de février 2005 et la circulaire interministérielle de mars 2005, spécifiquement centrée sur l'autisme, n'ont pas encore eu d'effet suffisant. Le Conseil de l'Europe, après avoir condamné la France en 2004, a rappelé fin 2008 que la France n'était toujours pas en conformité avec la charte sociale européenne sur l'égalité d'accès à l'enseignement des personnes autistes.

Les associations placent désormais tous leurs espoirs dans le plan autisme 2008-2010, qui promet une nouvelle fois d'améliorer les structures de prise en charge des personnes autistes et met clairement l'accent sur la formation continue des psychiatres.
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